Audrey Guyot
Restauratrice d'objets d'art et spécialiste de la céramique
Audrey Guyot
076 389 06 88
ceramique.restauration@gmail.com
www.restauration-ceramiques.com
Atelier
Boulevard de Grancy 46
1006 Lausanne
Fondé en 2023 (après Paris en 2014)
Restauration de céramiques
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Collage Simple
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Semi-illusionniste
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Illusioniste
"A vrai dire je ne crée rien, je ne me considère pas comme une artiste. Je copie à l'identique, j’imite un art qui existe déjà mais qui a été endommagé. C’est l’art de copier, d’imiter."
En quoi consiste votre métier ?
La restauration de pièces en céramique (faïence, porcelaine, biscuit, grès, etc.), ainsi que la plupart des objets en volume dont l’aspect de surface s’approche de la céramique, les plâtres, les ivoires, les résines, les verres teintés, etc.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
J'aime la diversité du matériau céramique. Chaque objet est différent, et par conséquent, chaque restauration est différente et demande une réflexion technique. Je manipule aussi des pièces qui ont une grande valeur sentimentale, la théière de l'arrière-grand-mère par exemple, et dans la même journée des objets qui ont une grande valeur historique, des pièces que les collectionneurs s'arrachent en ce moment. C'est très varié et aucune journée ne se ressemble.
Quel formation avez-vous suivie ?
Un Master européen de niveau I (Paris, 2014), en conservation et restauration du patrimoine.
Quelles ont été les étapes marquantes de votre parcours ?
La fondation de mon atelier à Paris en 2014, atelier partagé avec deux autres restauratrices en céramiques avec qui j'ai énormément appris notamment en collaborant sur différents chantiers. En 2023 j'ai fermé mon atelier parisien pour revenir à Lausanne, ma ville d'origine. Cela a été difficile de quitter mes collègues mais je suis certaine de pouvoir reconstruire ici, et j'espère pouvoir à nouveau collaborer avec d'autres restaurateurs ou artisans.
Quel est votre devise ?
"Le secret de l'action, c'est de s'y mettre" Alain
En quoi votre métier est-il un métier d’art ?
A vrai dire je ne crée rien, je ne me considère pas comme une artiste. Je copie à l'identique, j’imite un art qui existe déjà mais qui a été endommagé. C’est l’art de copier, d’imiter.
Quel sont les principales sources d’inspiration ?
Les magasins de bricolage spécialisés, j'essaye de me tenir au courant des nouveautés en résines, matériau de comblement, etc. Mais le mieux c'est encore d'observer d'autres artisans travailler, les carrossiers utilisent des peintures et des vernis hypers intéressants, les dentistes ont des outils de précision et des pâtes de moulage que je peux utiliser. Les techniques de fabrication des artistes contemporains peuvent aussi donner des idées.
Quelles sont les principales qualités requises pour exercer votre métier ?
La patience et un esprit inventif. Aimer les puzzles: tous les restaurateurs de céramiques aiment les puzzles, d'après une étude menée par moi-même.
Quelles satisfactions retirez-vous de votre métier ?
Le avant-après, quand je donne le dernier coup de pinceau sur un objet et que je compare avec les photos de l'objet quand il est arrivé à l'atelier. C'est très valorisant quand la personne propriétaire de la pièce vient la récupérer et qu'elle s'extasie devant le résultat parce qu'elle ne pensait pas possible d'avoir ce résultat, surtout quand il s'agit d'un objet ayant une grande valeur sentimentale.
Quelles sont les difficultés particulières de votre
métier ?
La gestion des délais de réalisations.
Quelles sont les plus beaux projets auquel vous avez pris part ?
La restauration de la façade de l'œuvre de bienfaisance "La Bouchée de Pain" à Paris dans le 19ème arrondissement. Toute l'équipe était motivée et bienveillante. C'est une descendante du fondateur de cette œuvre qui a initié ce projet de restauration, j'ai été très heureuse de pouvoir y participer. J'ai aussi eu la chance de travailler pour l'artiste Johan Creten durant trois ans, ses ateliers sont partagés avec ceux de Jean-Michel Othoniel, j'étais là quand ils préparaient son exposition au Petit Palais. Je me suis trouvée très chanceuse de pouvoir visiter les ateliers de ces deux grands artistes.
Quelles sont vos plus grandes et plus petites réalisations en dimensions ?
Les plus grandes étaient certaines œuvres monumentales de l'artistes Johan Creten. J'ai très souvent des pièces de petites dimensions, souvent ce sont des petites figurines sur
lesquelles il manque un doigt, une anse de panier, une feuille ou une pétale de fleur.
Quelle est l’anecdote la plus marquante de votre vie professionnelle ?
La fille de l’une des premières fortune de France qui refuse un devis, parce que c'est trop cher.
Comment voyez-vous l’avenir de votre métier ?
Plutôt positivement. Aujourd'hui on envisage plus spontanément de réparer les choses avant de les jeter. Je vois ma clientèle évoluer, au départ j'avais principalement des antiquaires et des collectionneurs. Aujourd'hui de plus en plus de personne me contacte pour réparer des objets du
quotidiens parce que cela les ennuie de jeter. Une nouvelle façon de consommer, on achète en seconde main, on essaye de réparer plutôt que d'acheter du neuf.